Vincent Lambert : ma réponse à Houellebecq
Avoir eu le Prix Goncourt n’autorise pas à dire n’importe quoi. Dans sa tribune du Monde le 12 juillet, Michel Houellebecq accumule inexactitudes, contre-vérités et délires en tous genres. Comme quoi on peut être un bon écrivain mais un piètre raisonneur. Florilège à travers quelques citations.
« S’il commence à y avoir trop de Vincent Lambert ça va coûter un pognon de dingue (on se demande bien pourquoi : une sonde pour l’eau, une autre pour les aliments, ça ne paraît pas mettre en avant une technologie considérable ».
Il faut être sot ou ignorant, M. Houellebecq, pour proclamer de telles bêtises. La prise en charge d’un patient comme Vincent Lambert nécessite un appareillage lourd (mesure du rythme cardiaque, du taux d’oxygène dans le sang etc.). Elle nécessite aussi des soins quotidiens (toilette, prévention des escarres etc.) et une surveillance continue du personnel médical pour réagir à la moindre alerte. Faute de quoi le patient risque de décéder rapidement ou, à l’inverse, de souffrir inutilement. Est-ce vraiment cela que vous souhaitiez pour Vincent Lambert ?
« Dans certaines circonstances de ma vie, j’ai été prêt à tout, à supplier qu’on m’achève, qu’on me pique, tout plutôt que de continuer à supporter ça. Et puis on m’a fait une piqûre (de morphine) et mon point de vue a changé du tout au tout. {…} Comment certains médecins osent-ils refuser la morphine ? Ont-ils peur par hasard que leur agonisants deviennent accros ? »
Non M. Houellebecq, la morphine n’est pas la solution miracle à la douleur. Certaines personnes ne la supportent pas ; chez d’autres, elle n’a pas assez d’effets. Enfin, puisque vous l’ignorez manifestement, sachez que si la morphine est en effet utilisée pour atténuer les souffrances, elle peut l’être aussi aussi pour les abréger car elle provoque parfois une détresse respiratoire qui, elle, entraine la mort.
« Vincent Lambert, infirmier {…} aurait dû savoir, mieux que tout autre, que l’hôpital public avait autre chose à foutre que de maintenir en vie des handicapés (aimablement requalifiés de « légumes ») »
Non M. Houellebecq, l’hôpital public n’a pas « autre chose à foutre » et affirmer le contraire, c’est désobligeant et, pour tout dire, parfaitement dégueulasse vis-à-vis de ces milliers d’hommes et de femmes qui se dévouent quotidiennement pour prendre en charge les « légumes » dont vous parlez.
« J’aurais dû me méfier d’Agnès Buzyn {…} elle n’a même pas précisé dans quel sens devaient aller les directives anticipées, tant ça lui paraissait aller de soi »
Encore heureux, M. Houellebecq, qu’elle n’ait rien précisé ! Si elle n’a pas donné de « conseil », c’est parce que ce n’est pas le rôle d’une ministre de dicter les consciences. Sans doute considère-telle que chacun est libre de décider ce qu’il souhaite pour lui-même. Votre procès d’intention est ici malvenu.
« Il n’était en proie à aucune souffrance du tout. Il n’était même pas en fin de vie. »
Mais d’où tenez-vous ça M. Houellebecq ? Vous ne savez rien de son éventuelle souffrance, personne n’en sait rien. Quant à savoir s’il était ou non en fin de vie, c’était le principal point de désaccord entre sa femme et ses parents. Pour elle, Vincent Lambert était en état végétatif et maintenu en vie contre son gré. Pour eux, Vincent Lambert était pauci-relationnel, c’est-à-dire qu’il avait une conscience, même diminuée et qu’il souhaitait rester en vie.
« Vincent Lambert est mort d’une médiatisation excessive, d’être devenu malgré lui un symbole »
Oui M. Houellebecq, il était devenu un symbole : celui d’une société démunie devant la mort, et qui espérait sans trop y croire qu’un texte de loi suffirait à départager une famille déchirée. Et non Vincent Lambert n’est pas mort de médiatisation. C’est, au contraire, la médiatisation qui a retardé sa mort, une médiatisation entretenue par les parents et leurs multiples recours juridiques.
« L’État français a réussi à faire ce à quoi s’acharnait, depuis des années, la plus grande partie de la famille Lambert : tuer Vincent Lambert {…} Il s’agissait, pour la ministre de la Santé, de faire un exemple »
Non M. Houellebecq, l’État n’a pas fait un exemple. Il a mis fin à l’instrumentalisation politique et religieuse d’une tragédie familiale. Vous le reconnaissez vous-même : sa femme et la grande majorité de ses demi-frères et sœurs désiraient respecter ce qui était, à les en croire, la volonté de Vincent Lambert. Qu’y a-t-il de dérangeant pour vous à reconnaître ce fait ?
« Il paraît évident à peu près à tout le monde que, la dignité {…} ne peut en aucun cas être altérée par une dégradation, aussi catastrophique soit-elle, de son état de santé ».
Non M. Houellebecq, tout le monde ne pense pas comme vous. Interrogez des polyhandicapés, des personnes très âgées ou fortement dépendantes. Peut-être vous raconteront-elles l’humiliation à avoir besoin des autres pour la quasi-totalité des actes de la vie courante tels que boire, uriner, manger, bouger. Peut-être vous expliqueront-elles la rage ou le sentiment d’impuissance à devoir attendre des heures sur un lit, avec des escarres et de la merde sur le corps.
M. Houellebecq, vous prétendez défendre Vincent Lambert mais en réalité je crois plutôt que vous lui prêtez vos propres sentiments. Vos peurs et vos révoltes, votre angoisse de mort. Vous prétendez parler en son nom ? Vous ne parlez que de vous.
Marie-Geneviève Lambert
Merci, je n’avais pas le courage de répondre, vous l’avez fait, point par point.
Malgré tout, quel qu’ait été la « solution » apportée que l’on soit d’un côté ou de l’autre, il y a quelque chose qui ressemble à un fiasco, quelque chose de sordide dans le voyeurisme qui a accompagné ses dernières années… Rappelons seulement que la médiatisation est venue des parents de Vincent, ceux que justement M. H. défend, et qu’ensuite il n’a plus été possible de faire sans.
Marie-Geneviève Lambert, demi-soeur
Vincent Olivier
Bonjour,
Merci à vous de votre témoignage.
Je suis de tout coeur avec vous dans ces moments que j’imagine particulièrement difficiles
Vincent Olivier
GUY JOUAVILLE
@Vincent Olivier :Bonjour, Je viens de lire le conformiste de droite qui, en mal de médiatisation, produit un écrit vain. Ayant vécu un coma et travaillé de nombreuses années sur les Etats proches de la mort (NDE), j’ai également collaboré sur le sujet des végétatifs avec Libé, en 1992. Les années passent, les réactionnaires demeurent. Tant que les politiques de tous bords n’ oseront s’impliquer, les médecins (également souillés par MH) resteront dans l’absurde impasse de l’indifférence.
jeanne
merci pour cet article très passionnant. qui suscite bcp d’échange, j’apprécie
Jean Daniel Reuss
Vincent Lambert : ma réponse à Houellebecq et à Vincent Olivier
°°° « S’il commence à y avoir trop de Vincent Lambert ça va coûter un pognon de dingue (on se demande bien pourquoi : une sonde pour l’eau, une autre pour les aliments, ça ne paraît pas mettre en avant une technologie considérable ».
———> Sur l’aspect financier on peut lire l’article, datant déjà du 14 juin 2015, de Alexandre Delaigue, professeur d’économie :
https://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2015/06/14/vincent-lambert-la-mort-et-les-impots.html
Voir aussi des interventions et des livres sur l’euthanasie de Jacques Attali.
L’argument économique est valable mais est indissociable de la notion de sacrifice.
C’est ce qu’avait, en somme, exprimé Friedrich von Bodelschwingh en 1931 (Institution Bethel en Wesphalie), en parlant de ses patients très diminués mentalement : « Aujourd’hui une aide de l’Etat leur est apportée dans une telle [importante] mesure qu’on peut se poser la question de savoir si cette aide n’est pas donnée au détriment de ceux qui sont moins atteints »
Pour être complet il faudrait encore considérer toutes les dépenses qui ne paraissent pas indispensables aux yeux de certains (feux d’artifices, introduction du loup en France…………etc.)
°°° « Dans certaines circonstances de ma vie, j’ai été prêt à tout, à supplier qu’on m’achève, qu’on me pique, tout plutôt que de continuer à supporter ça. Et puis on m’a fait une piqûre (de morphine) et mon point de vue a changé du tout au tout. {…} Comment certains médecins osent-ils refuser la morphine ? Ont-ils peur par hasard que leur agonisants deviennent accros ? »
———> La morphine n’est pas la solution miracle à la douleur. Elle n’est pas non plus la solution unique. Il y a d’autres analgésiques. Il y a aussi des possibilités (peut-être d’utilisation délicate et restreinte) dans la neutralisation transitoire ou même la destruction définitive des voies nerveuses sensitives. (cf. péridurale)
Djouadi Louiza
@Marie-Geneviève Lambert :
Bonjour Madame,
Toutes mes condoléances et mon respect.
Pensées.
alain
Pour répondre au premier paragraphe, je ne suis pas sûr que l’Etat économise vraiment de l’argent en laissant mourir les personnes. Il suffit qu’un ou plusieurs proches n’acceptent pas cette décision médicale, et ils peuvent vite tomber en dépression avec les coûts énormes que l’on connait (entre l’incapacité de travailler, l’ambulatoire, les hospitalisations de repos et le coût très élevé des médicaments). Le coût de la psychiatrie était de 110 milliards d’euros en 2007 (soit 30% du budget de l’Etat), aujourd’hui on l’estime à 150 milliards d’euros. Les maladies mentales, les dépressions coûtent beaucoup plus cher à la collectivité que les maladies physiques. Source : http://www.psycom.org/Espace-Presse/Sante-mentale-de-A-a-Z/Cout-de-la-psychiatrie
Manu
On peut débattre de la pertinence du texte de M.H.
En revanche la réponse de Vincent Olivier est pathétique. Il est très décevant qu’un journal comme l’Express publie une tribune aussi vide de contenu, en fait.
M. Olivier, l’Express n’est pas une cour de récréation.
Darius
J’adore Houellebecq et tout ce qu’il a écrit mais là il a perdu une occasion de se taire.
Il prend la Suisse comme ex pour la démocratie direct notamment. Il faudrait qu’il vienne ici et je lui montrerai ce qu’est EXIT. Une des 2 organisations de mort assistée. On n’a pas besoin d’être en fin de vie ou un légume pour partir en CH. On peut être simplement dépressif. Et pour éviter de foutre des morceaux de cervelles partout la CH obsessionnelle de la propreté a autorisé la poudre qui fait dormir, à jamais. Et nous sommes quasi tous heureux que ce soit ainsi. Il n’y a rien de scandaleux ni d’immoral à ça. C’est la seule liberté absolue de l’individu humain qui lui reste dans ce monde: ne plus vivre s’il n’a plus envie. Alors réviser un peu avant de parler. Vous n’avez pas la science infuse.
adffff
fffff
Simone Grava
Je félicite Michel Houellebecq pour son article sensible et fort, courageux. Encore faut-il le comprendre, et voir comment il est écrit, quelles « voix » il fait entendre à travers l’usage de la langue, et cela, votre collaborateur (qui, déjà? Vincent Olivier??) n’a pas l’air de savoir le faire a minima. Sa réplique est non seulement inadéquate sur l’analyse du texte, mais si pauvre intellectuellement, humainement, et spirituellement… Oublions-la ! Et choisissons la finesse, le coeur, et la compassion.
Sylvie
Avoir été journaliste spécialisé dans la santé n’autorise pas à dire n’importe quoi. Dans votre article, vous commettez ce que vous dénoncez chez Houellebecq en matière de contre-vérités et délires en tous genres. Certes l’écrivain en question a été inexact dans les produits injectés et peut-être aussi dans le déroulement du processus de mise à mort de Vincent Lambert. Je ne reviendrais pas sur vos approximations et les siennes. La comparaison avec lui s’arrête là car dans vos propos il n’y a pas une once de compassion pour l’homme que l’on a tué, non pas en catimini mais aux yeux de tous et avec l’approbation des pouvoirs publics faisant fi de toutes les demandes de sursis, même de celle du comité de l’ONU pour la protection des droits des personnes handicapées. L’innommable a été commis sur un handicapé tétraplégique que l’on a fait mourir sans savoir réellement s’il n’aurait pas voulu vivre. Que cela vous agace ou pas, la sidération est toujours là parmi l’opinion publique avertie alors que les condoléances pleuvent sur les réseaux sociaux à l’adresse de la veuve. Cette femme fatale est restée insensible durant plus de cinq ans aux cris de détresse de la mère de celui dont elle fut l’épouse une courte année et pour lequel elle versa des larmes de chagrin lorsque des juges incorruptibles ordonnèrent la reprise de son alimentation et de son hydratation. Samedi, Vincent a été inhumé, immédiatement après son autopsie. Vite, comme cette précipitation à créer les conditions de sa fin de vie, vite comme l’empressement du gériatre Sanchez à le tuer, vite comme ces obsèques visiblement préparées de longue date, vite comme le temps consacré à l’affaire Vincent Lambert alors que l’on était en droit d’espérer une étude sérieuse de la part de juridictions françaises et européennes ainsi que de la ministre de la santé. Il fallait faire vite pour partir en vacances?La coupe est pleine… Arx tarpeia Capitoli (il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne)
Simone
Je félicite Michel Houellebecq pour son article sensible et fort, courageux et juste. Encore faut-il le comprendre, et voir comment il est écrit, quelles « voix » il fait entendre à travers l’usage de la langue, et cela, votre collaborateur (qui, déjà? Vincent Olivier??) n’a pas l’air de savoir le faire, même ‘a minima’. Sa réplique est non seulement inadéquate sur l’analyse du texte même, mais si pauvre intellectuellement, humainement, et spirituellement…! Oublions-la ! Et choisissons la finesse et la compassion de M.H. grand écrivain et homme de coeur. Signé: Une mère d’enfant handicapé, parmi les 10 000 autres « pauci-relationnels », qui ne veut pas le tuer (et lui-même ne veut pas mourir, parce qu’on s’occupe correctement et affectueusement de lui)
MAAN IBRAHIM
Bonjour
Et bravo monsieur Olivier, avoir le prix Goncourt ne fait pas de tous ceux qui l’ont eu de visionnaires et encore moins de philosophes que certains aiment à se prétendre……
La santé est un domaine très technique et il convient d’en connaître un minimum pour pouvoir s’octroyer le droit de critiquer ceux qui veillent à le faire fonctionner correctement.
Faure
L’exemple de Vincent Lambert démontre combien il est difficile de traiter un tel sujet à la légère. La réponse ici à l’écrivain est justifiée.
Korol
Merci pour cette réponse pleine de bon sens et de réalités non orchestrées.. Comme l’ est ce torchon de Houelbec.. Il n’a p’us de dignité.. Ni de respect… Ce personnage.. Médiatique…
Jean Daniel Reuss
Partie N° 2 = ma » réponse à Houellebecq et à Vincent Olivier » par Jean Daniel Reuss à Rebais
°°° « Vincent Lambert, infirmier {…} aurait dû savoir, mieux que tout autre, que l’hôpital public avait autre chose à foutre que de maintenir en vie des handicapés (aimablement requalifiés de « légumes ») »
———> On peut plutôt dire que l’hôpital public fait au mieux avec les budgets qui lui sont attribués et selon les directives qu’il reçoit.
°°° « J’aurais dû me méfier d’Agnès Buzyn {…} elle n’a même pas précisé dans quel sens devaient aller les directives anticipées, tant ça lui paraissait aller de soi »
———> En déposant, le vendredi 28 juillet 2019, un pourvoi en cassation, (contre la décision de la cour d’appel de Paris), le gouvernement français et la ministre des Solidarités et de la Santé ont, en fait, ordonné la mise à mort de Vincent Lambert.
°°° « Il n’était en proie à aucune souffrance du tout. Il n’était même pas en fin de vie. »
———> Il n’était pas en fin de vie et était même probablement en meilleur état de résistance physique que plusieurs cas de locked-in syndrome actuellement vivants.
Sur sa souffrance personne n’en sais rien. Personnellement j’aurais tendance à penser qu’il ne ressentait pas grand-chose et qu’il ne souhaitait pas grand-chose.
Par ailleurs il avait survécu sans dommage notable avec une ration d’eau journalière de 200 millilitres (valeur indiquée mais non confirmée) pendant 31 jours, en 2013. Ce qui constitue un record admirable de survie.
°°° « Vincent Lambert est mort d’une médiatisation excessive, d’être devenu malgré lui un symbole »
———> Heureusement qu’il y a eu une certaine médiatisation et que l’euthanasie (extravagante puisque s’étant prolongée pendant 9 jours) de Vincent Lambert n’a pas sombré immédiatement dans l’oubli !
Jean Daniel Reuss
Partie N°3 de « ma réponse à Houellebecq et à Vincent Olivier » par Jean Daniel Reuss à Rebais
°°° « L’État français a réussi à faire ce à quoi s’acharnait, depuis des années, la plus grande partie de la famille Lambert : tuer Vincent Lambert {…} Il s’agissait, pour la ministre de la Santé, de faire un exemple »
———> Un exemple ou plutôt une jurisprudence ?
D’une part, je peux certifier que je n’ai aucun rapport avec l’église catholique romaine.
D’autre part, devant l’importance du débat civilisationnel qui est désormais posé (faut-il admettre l’euthanasie, et si oui dans quelles conditions ? ), chaque personne de la parenté de Vincent Lambert ne devrait pas avoir plus de poids que n’importe quel autre citoyen de la République Française.
°°° « Il paraît évident à peu près à tout le monde que, la dignité {…} ne peut en aucun cas être altérée par une dégradation, aussi catastrophique soit-elle, de son état de santé ».
———> Je pense, comme Houellebecq, que la dignité (disons alors plutôt, Ma dignité) ne peut en aucun cas être altérée par une dégradation, aussi catastrophique soit-elle, de son état de santé . (Houellebecq aurait pu signaler ici la différence entre santé physique et santé mentale)
Je ne vous précise pas mon handicap, mais je suis assez bien placé pour dire que la merde sur mon corps est certainement pénible pour ceux qui me nettoient, (moi, objectivement, je n’y suis pour rien).
… Et le sentiment d’impuissance, heureusement, n’est pas mortel.
Lisons Jean-Dominique Bauby(1952-1957) et les lettres annuelles de l’Association du Locked-In Syndrome !
Jean Daniel Reuss
Partie N°4 de « ma réponse à Houellebecq et à Vincent Olivier » par Jean Daniel Reuss à Rebais
°°° -% M. Houellebecq, vous prétendez défendre Vincent Lambert mais en réalité je crois plutôt que vous lui prêtez vos propres sentiments. Vos peurs et vos révoltes, votre angoisse de mort. Vous prétendez parler en son nom ? Vous ne parlez que de vous. %-
———> Évidemment, Vincent Lambert étant devenu (certes involontairement) le symbole d’un tournant civilisationnel, il est logique que l’opinion de chacun soit fortement influencée par sa propre Weltanschauung.
Je termine par une citation qui me paraît assez juste du docteur Catherine Kiefer :
» L’Affaire Vincent Lambert coche trop de mauvaises cases.
Celle d’un hôpital qui refuse de transférer son patient d’un service de soins palliatifs à un autre service plus approprié. Puis qui entame une procédure d’euthanasie sans en avertir toute la famille. Puis qui séquestre son patient et lui refuse les soins qui seraient adaptés à son handicap. La simple durée de vie de Vincent dans un service de médecine palliative suffit à démontrer que ce n’était pas le bon endroit. »
Mais plus exactement, l’impossibilité de sortir Vincent Lambert de l’hôpital de Reims provient d’une machination politico-juridico-idéologique, dont on pourra discuter ultérieurement, du moins je l’espère.
Nelly Martinez
Comment expliquez-vous que Vincent Lambert est survécu 11 ans et 9 jours après l’arrêt des traitements si ce n’est qu’il se battait pour vivre ? Tout le monde a peur d’être diminué dans sa façon d’être mais l’instinct de survie prédomine car un individu dans une telle situation a toujours la possibilité de faire son choix et de se laisser partir.
Véronique RIBONDIN
Je reste sidérée par l’ignominie autour de M. Lambert. Ma question – et je ne suis pas la seule à la poser- pourquoi le C. hospitalier de Reims a préféré séquestrer M. Lambert que d’autoriser son placement dans des centres qui étaient prêts à l’accueillir ? Pourquoi ne pas l’avoir confié aux personnes qui souhaitaient ardemment l’entourer et l’aimer ?
Mon frère est né dans un état proche de M. Lambert et mes parents – même s’ils n’avaient pas souhaité un enfant handicapé – l’ont aimé, gardé à la maison, j’ai été élevée avec lui. Bien sûr les choses n’étaient pas toujours simples… mais que chacun s’observe et observe sa famille, son entourage… la vie n’est pas un long fleuve tranquille !!
Cette affaire aura servi les associations pro-euthanasie. Mourir dans la dignité ? Quelle dignité quand on demande à la société d’effectuer un geste irréversible à notre place ?
Stéphane
Il parait qu’il a souffert pendant les arrêts des soins.
Je pense que la France aurait dû suivre les recommendations de l’office spécialisé des Nations Unions concernant ce cas.
Ce qui me dérange c’est qu’il n’y avait pas d’unanimité pour l’arrêt des soins dans le cercle intime de ce patient, et ni de déclaration écrite…
La religion a été ciblé inutillement et le patient déshumanisé (considéré comme un « légume ».
Pour ces raisons je continue de soutenir le père et la mère du décédé.
Aude
1- l’auteur du blog ne comprend manifestement pas que Michel Houellebecq n’ignore pas que d’autres soins que la sonde gastrique étaient nécessaires mais qu’il fait état uniquement de cette sonde car c’est elle qui a été considérée comme maintienant artificiellement en vie Vincent Lambert.
2- le produit utilisé pour la sédation profonde encourt les mêmes critiques que celles que l’auteur du blog formulent au sujet de la morphine. Ce produit utilisé pour les condamnés à mort aux États-Unis n’a pas empêché des agonies avec justement détresses respiratoires, convulsions etc
3- Lorsque Michel Houellebecq dit « l’hôpital public a autre chose à foutre » il ne vise en aucun cas le personnel soignant mais l’État à travers les moyens (ou plutôt le manque de moyens) mis à disposition du personnel médical. D’ailleurs la référence « au pognon de dingue » suffit en principe à le comprendre…
4- vu le contexte dans lequel Buzin a recommandé de faire des directives anticipées, il était assez facile de déduire, sans lui faire de procès d’intention, le sens dans lequel celles-ci devaient aller.
5- certes on ne sait pas si Vincent Lambert souffrait mais tout devait être mis en oeuvre pour qu’il ne souffre pas. Si le CHU avait d’ailleurs été animé de bonnes intentions à son égard, il l’aurait transféré dans un établissement spécialisé adapté à son handicap où tout est mis en oeuvre pour le confort de vie de ces patients. Au lieu de cela, il a été retenu en otage 7 ans à regarder le plafond. Un peu fort de café de venir nous parler de son bien-être dans ce cas… la souffrance de Vincent Lambert a été en partie créée par ce Chu faisant preuve d’obstination déraisonnable à vouloir l’euthanasier. Pour rappel, Vincent Lambert a été en 2012 diagnostiqué « conscience minimale + » par le meilleur spécialiste mondial du sujet. Pourquoi l’avoir laissé pourrir dans un lit au lieu de le transférer à des gens dont c’est le métier.
Aude
SUITE :
Il est difficile de dire s’il ne souffrait pas mais il est impossible de dire s’il avait une conscience et pourtant beaucoup de simples d’esprit ne cultivant manifestement pas l’art du doute, ne se sont pas gênés pour l’affirmer péremptoirement !
6- les parents de Vincent Lambert n’ont pas médiatisé l’affaire. C’est le demi neveu à la personnalité bien narcissique qui a alerté les médias. Si ensuite ses parents ont utilisé les médias c’est uniquement pour informer l’opinion publique de la réalité de la situation et pour être soutenus. Dans le cas du neveu le narcissisme et l’opportunisme, dans le cas des parents de Vincent Lambert la détresse. Aussi, s’il y a eu de multiples recours comme vous dites c’est tout d’abord que ceux-ci sont prévus par l’état de droit. Ensuite, les procédures ont commencé lorsque les parents de Vincent Lambert ont appris que l’alimentation et l’hydratation de leur fils avaient été interrompues A LEUR INSU. Parmi le lot des actions ils en ont gagnées. La partie adverse encouragée par l’Etat a de même utilisé les procédures à sa disposition. Viviane et Pierre Lambert ont fait des procédures pour défendre la vie de leur fils, pas par plaisir procédural. Je pense qu’ils s’en seraient bien passés. Il faut un sacré pli d’esprit pour ne pas dire un certain niveau d’intoxication mentale pour reprocher à des gens de défendre leur enfant.
7- la volonté de Vincent Lambert remontait à des années et avait été émise lorsqu’il était valide. Elle n’était pas actuelle et concomitante à sa mise à mort. Dans les pays où le suicide assisté est légalisé le consentement est réitéré jusqu’au dernier moment. On a fait parler Vincent Lambert. Nous n’avons soyons honnête, aucune certitude qu’il voulait mourir.
S’agissant de la religion des parents elle a surtout été utile aux partisans de la mort de Vincent Lambert pour les vouer à l’exécration publique et rallier ainsi l’opinion publique tout en se dispensant de la contradiction sur le fond.
Franck Vial
Je ne connaissais pas le texte de Houellebecq. Merci d’en avoir extrait des passages. Il a mis en évidence, de façon brutale, des évidences. Oui, cet homme a été tué. Je n’avais pas pris conscience du drame. Oui, c’est la médiatisation qui a fait de lui un enjeux, celui de la vie et de la place de moins en moins importante qu’elle occupe dans notre société.
Aude
Michel Houellebecq a raison lorsqu’il évoque la dignité de vivre de Vincent Lambert. Les mots ont un sens précis n’en déplaise à l’auteur du blog. La dignité s’entend du respect qui est dû à un individu. Sauf à dire qu’il l’aurait perdu du fait de sa situation médicale ce qui serait en effet inquiétant il ne peut être question d’absence de dignité de vivre. La question n’est pas de savoir s’il était digne de vivre mais si nous avons été dignes en le supprimant. Ce que les gens appelent ici « dignité » est en réalité le regard condescendant qu’ils portent sur le handicap d’autrui. En évoquant le fait de rester dans sa merde comme motif d’indignité l’auteur du blog inverse le problème de la charge de cette dignité et fait de l’euthanasie une variable d’ajustement économique. Contrairement à ceux qui se sont approprié la volonté d’un homme incapable de la faire connaître comme étendard de leur propre liberté, Michel Houellebecq ne prétend pas parler au nom de Vincent Lambert. Il me semble que l’auteur du blog s’est permis de fustiger Michel Houellebecq alors qu’il n’en a absolument pas compris le raisonnement. Mes respects Monsieur Michel Houellebecq.
jyl
bravo et merci de ces réponses.
Raymond Ara
Cette charge contre Houellebecq rappelle celle d’un misérable acteur de second ordre contre Depardieu il y a quelque temps (j’ai oublié son nom).
Claisse
Bravo Monsieur, commencer un article par insulter une personne avec condescendance qui qu’elle soit donne bien le ton de ce que vous écrivez par la suite. Aucune crédibilité, aucune écoute pour la personne qu’était Vincent Lambert et qui n’était aucunement en fin de vie et qui a du se battre (son corps) pendant une semaine contre son assassinat par des « médecins » de Reims. Ils l’ont tués en le condamnant à mourir de fin et de soif. C’est cela arrêter les traitements dans le cas de Vincent Lambert. Dire qu’il n’a pas souffert… Son corps a lutté pour survivre, lui! Il a eu le même traitement que certains condamnés à mort d’Auschwitz en représailles de personnes qui réussissaient à fuire mais lui n’a pu fuire de sa geole de l’hopital de Reims enfermé à clef dans sa chambre d’hopital. Cette histoire est une honte pour l’etat Français, la médecine et le droit! Je vous souhaite sincèrement de ne pas mourir comme cela! Et au non de toutes les personnes revenus du coma ou qui se sont réveillés alors qu’on les disait mort je vous souhaite un bon week end! Faites du Yoga, cela apaise la conscience, parait il! Tristement!
Vincent Olivier
Madame, Monsieur,
Je me suis fixé comme règle de publier tous les commentaires quoi que je puisse en penser.
Pour autant, votre référence à la Shoah est ignoble
Claisse
@Vincent Olivier : Monsieur, je vous en remercie de ne pas avoir censuré mes propos. J’ai pris cet exemple de la mort par suite de la fin et de la soif du régime nazi car j’ai lu des récits de ces personnes qui mourraient dans d’atroces soufrances en une dizaine de jours ( son neveu s’étonnait que sa mort avait été si longue…). Mais je suis sur que l’on trouverez des exemples plus récents de barbaries du même type. Si l’on veut pratiquer l’euthanasie alors il aurait fallu abréger ces « souffrances » en lui tirant une balle dans la tête. Mais notre monde est trop lache pour assumer ses contradictions et souhaite garder bonne conscience avec des mots rassurants : « Mourrons donc dans la dignité! » C’est indigne. Vous qui êtes un expert de la santé, notez bien que cette tragédie est une nouvelle blessure profonde qui fera encore plus grandir la défiance entre le corps médical et le Monsieur et Madame tout le monde. Et pour fréquenter le milieu médical, les vocations se raréfieront. Heureusement qu’il y a l’argent et le pouvoir pour maintenir le bateau à flot. Adieu Hippocrate! Ton serment a été bafoué : « Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m’abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion… Je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté. Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, qu’il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! » Tristement et cordialement.
Jean Daniel Reuss
Partie N° 1
Avant tout, remercions Vincent Olivier de nous offrir cet espace de discussion libre et non censuré, sur un thème important quant à l’avenir de notre civilisation occidentale.
Que l’on soit pour ou contre l’euthanasie, Jacques Attali a certainement raison quand il écrit en substance :
« L’euthanasie et le suicide assisté seront des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figures. »
En effet, les progrès de la médecine augmentent, et augmenteront encore, le nombre de patients (de tous âges) qui se retrouvent vivants, mais très diminués mentalement. (De même, les progrès de la médecine créent ou compliquent de nombreux problèmes dûs à la surpopulation).
Dider Sicard, ancien président du Comité consultatif national d’éthique, aurait aimé, « résorber autant que faire se pourra le clivage sans doute le plus marquant et le moins bien compris de la société française ». Désabusé, il avait conclu un entretien par la formule triviale : ce sont des questions « casse-gueule ».
« Faudra-t-il ou pas, au final, modifier (à la marge ou de manière radicale) le cadre législatif actuel ? – S’inspirer des expériences euthanasiantes des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg ou de la Suisse ? – Laisser au contraire des pratiques se faire dans le secret des alcôves ? – Tenter l’aventure de la totale transparence quel qu’en soit le coût ? »
Jean Daniel Reuss
@Vincent Olivier :
Partie N° 2
En marge de la question de l’euthanasie des patients incapables de s’exprimer, il y a aussi clairement rivalité ou coalition (entre législateurs, juristes, médecins…) pour le pouvoir gratifiant socialement de donner légalement la mort.
Ainsi quand Véronique Hervouët s’étonne de voir ses contemporains prêts à « accorder à des institutions, ou des corporations, un droit de vie ou de mort sur leurs proches ou sur eux-mêmes », Jean-René Binet, professeur de droit privé à l’Université de Rennes, réplique vertement : Mais c’est au médecin qu’il revient la responsabilité juridique et morale, de prendre la décision !
Jean Daniel Reuss
Partie N° 3
Réponse à » Claisse 19 juillet 2019 9 h 10 min » pour son évocation d’Auschwitz.
Certes il est louable de vouloir tirer profit des leçons de l’Histoire !
Mais vous faites la confusion très fréquente entre l’Aktion T4 et la Shoah.
Ce ne fut ni les mêmes motivations, ni les mêmes responsables, ni les mêmes victimes, ni les mêmes périodes de la deuxième guerre mondiale (cf. Wannsee 20 janvier 1942).
En bref, l’Aktion T4 (1 septembre 1939-24 aout 1941) consistait à demander officiellement aux médecins allemands d’accorder une « mort miséricordieuse » aux handicapés incurables, physiques ou mentaux, dont la vie ne valait pas la peine d’être vécue,
À l’époque, la directive transmise aux médecins était :
« N’est-ce pas l’exigence de la compassion : délivres ceux que tu ne peux pas guérir !»
Malgré d’énormes différence dans les contextes historiques, et compte tenu les principes éthiques qui avaient cours dans tous les pays occidentaux en 1939, les analogies entre l’Aktion T4 et l’Affaire Vincent Lambert en 2019, sont impressionnantes et riches d’enseignements pour le temps présent.
(à suivre —> partie 4)
Jean Daniel Reuss
Partie N° 4
Naturellement cette dernière assertion (voir ci-dessus, partie 3) est seulement un aperçu, et elle demande à être précisée , nuancée, discutée, argumentée, en s’appuyant sur les sources disponibles et par la lecture d’historiens spécialisés, tels que (la liste n’est aucunement limitative) :
• Sur le rôle d’Hitler (qui est essentiel, du moins pour les historiens intentionnalistes) : Ian Kershaw, François Delpla, Christian Ingrao, Johann Chapoutot, Florent Brayard……….
• Sur la personnalité de Karl Brandt(1904-1948), organisateur de l’Aktion T4, puis du système hospitalier du III° Reich (mais condamné à mort sur ordre d’Hitler, le 17 avril 1945) : Philippe Aziz, Ulf Schmidt, Yves Ternon, Bruno Halioua, Xavier Riaud…….
Lors du Procès des médecins à Nuremberg (9 décembre 1946-19 août 1947), le procureur McHaney avait conclu :
« Le procès a montré que Karl Brandt n’a rien su de ces expériences [dans les camps de la mort], mais il est coupable parce qu’il aurait dû savoir. »
Avant son exécution, et personne n’a jamais pu le contredire sur ce point, Karl Brandt avait déclaré :
: « J’ai toujours combattu en conscience, pour mes convictions, avec droiture, franchise, et à visière ouverte (mit offenem Visier) ».
Claisse
Vous faites référence au terme Shoah qui désigne la volonté systématique de la part du pouvoir nazi d’exterminer les juifs. N’oublions pas que dans les camps de concentration et dans ces couloirs de la mort il y avait aussi des homosexuels, des tsiganes, des témoins de Jéhovah, des prêtres catholiques, orthodoxes, des protestants, des religieux, des francs maçons et tous les opposants au régime nazi. Nous tous quoi! Rectification faite, faire cette comparaison est violente, je comprends votre réaction mais mourir de soif et de faim que l’on soit à Auschwitz ou au CHU de Reims, le procédé est le même et les réactions du corps aussi… Je ne suis pas médecin mais visiblement c’est le foi qui finit par nous empoisonner. A méditer. Notre société ne supporte pas la comparaison avec le régime hitlérien mais avouons que nous prenons le chemin de ce que souhaitait les nazis. Suppressions des handicapés et élimination à la naissance, eugénisme, euthanasie… Je dis cela, je dit rien. J’ai finit. Bonne continuation.
Jeff Michael
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Jeff Michael
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Une vie relaté qui j’espère contribuera à une évolution de notre société sur le débat de la fin de vie ou des personnes ayant étaient victimes d’un accidents de vie. Bon courage à l’entourage.